Sociologue, coopératives Hôtel du Nord et Les oiseaux de passage
Les valeurs du tourisme ne devraient pas dans leur mise en œuvre être contraires à celles de l’hospitalité, aux risques de dénaturer les territoires d’accueil et les relations entre les hôtes ! Le patrimoine est une ressource qu’il faut non seulement protéger, mais aussi créer et faire vivre. De plus, l’accueil des personnes de passage ne se limitent pas au tourisme, en témoignent les travailleurs, étudiants, apprentis de passage, les saisonniers, migrants, réfugiés ...
Le grand mérite des fortes initiatives d’Hôtel du Nord et des Oiseaux de passage est d’avoir non seulement posé pratiquement ces problèmes, mais aussi d’avoir su construire des solutions basées sur l’hospitalité, la relation au territoire, à son patrimoine culturel, et ainsi de remettre en cause les définitions et dispositifs sur lesquels est construit le secteur du tourisme.
Vous avez présenté l’orientation générale de vos travaux dans « Commun, droits culturels et principes coopératifs : même combat pour l’hospitalité ».
En quoi consiste les droits culturels des citoyens et comment les mettre en œuvre à propos du patrimoine culturel ?
Les droits culturels sont présents dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, où il est reconnu que les personnes naissent libres et égaux en droit et en dignité et qu’elles prennent part librement à la vie culturelle. Concernant le patrimoine, la Convention de Faro adoptée en 2005 par le Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société a comme objectif l’édification d’une « société pacifique et démocratique » par le respect des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit. Ce cadre d’action publique permet d’éviter tout communautarisme et relativisme. La Convention reconnait le droit des personnes de prendre part à la création et préservation patrimoniale et la construction du symbolique à travers l’interprétation et la valorisation des patrimoines. Tous les droits humains par le Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société a comme objectif l’édification d’une « société pacifique et démocratique » par le respect des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit2. Ce cadre d’action publique permet d’éviter tout communautarisme et relativisme. La Convention reconnait le droit des personnes de prendre part à la création et préservation patrimoniale et la construction du symbolique à travers l’interprétation et la valorisation des patrimoines. Tous les droits humains étant intiment liés et interdépendants, on ne peut relativiser les droits universels au nom des droits culturels, et réciproquement. Il y a donc des tensions à concilier entre différents groupes, y compris dans l’interprétation des textes, les mots n’étant pas chargés des mêmes références culturelles. D’où la nécessité d’un espace de débat démocratique faisant référence aux droits humains (notre égale dignité) et de l’État de droit (nul n’est au-dessus des Lois). La Convention de Faro a été ratifiée par une vingtaine d’États européens membres du Conseil de l’Europe et elle a suscité de l’intérêt hors Europe comme en Algérie... La société civile s’en est emparée et des maires ont adopté ces principes en France comme en Italie. Elle invite à reconnaitre le droit au patrimoine comme droit humain et à valoriser le patrimoine comme ressource partagée pour « le développement humain et la qualité de la vie ».
Nous publierons dans ce dossier un ensemble d’interviews sur le thème du « Livre et de la lecture comme Commun », avec une Agence Régionale du Livre. L’originalité de votre démarche à Marseille vis-à-vis du patrimoine culturel est d’avoir conçu ce patrimoine comme un Commun. Pouvez-vous nous expliquer cette idée, son histoire, son lien avec la notion de commun ? Comment définiriez-vous les buts, fonctionnements et valeurs d’un tel Commun ? Comment se distinguent-ils de ceux des actions marchandes, ou de celles menées par l’Etat ?
Dans la Convention de Faro, le patrimoine est défini comme ressource, mais le mot commun n’est pas utilisé. La Convention parle de communautés patrimoniales. Nous coopérons avec le Conseil de l’Europe sur le respect de la diversité des récits, la coopération des communautés patrimoniales à l’action publique et la valorisation des patrimoines comme une ressource pour la société. L’histoire de l’Hôtel du Nord à Marseille est liée à la nomination d’une conservatrice du patrimoine dans les quartiers Nord de la ville, Christine Breton, dans le cadre du processus de rénovation urbaine. Elle cherchait à prendre en compte l’attachement de nombreuses personnes de ces quartiers à des lieux et espaces de vie telles qu’un jardin ouvrier, un ruisseau, une école, une cité d’habitat social...3 Il ne s’agissait pas de bâtiments à haute valeur esthétique. Se posait la question de que faire en cas de conflit sur l’action à mener à ce sujet, que conserve-t-on ? Un programme a été monté avec l’Université, la ville et le Conseil de l’Europe pour expérimenter une approche intégrée du patrimoine : Christine Breton a mis ses compétences au service des populations, et cela a donné naissance à des Communautés patrimoniales qui ont élaboré leur histoire dans le cadre de l’action publique, recherchant dans des archives celle de telle usine de savon, de tel ruisseau, interprétant, archivant, ... Je travaillais alors dans le développement de l’économie coopérative à Marseille. Christine Breton est venue me chercher : comment créer une économie valorisant ces patrimoines dans ces quartiers ? Ce fût très expérimental. Il a fallu d’abord se comprendre, nous n’avions pas le même vocabulaire : elle ne connaissait pas l’Economie Sociale et Solidaire. Elle a fait un stage dans ce domaine de l’ESS. Je ne connaissais pas la notion de patrimoine culturel et l’approche intégrée du patrimoine. Notre dialogue s’est peu à peu élargi à d’autres personnes et sur d’autres perspectives. Puis nous sommes passés à une autre échelle : entre 2009 et 2011 les trois maires de secteur des quartiers Nord de Marseille et celui de Vitrolles ont adopté symboliquement la Convention de Faro en invitant le Conseil de l’Europe. Nous avons expérimenté des Commissions patrimoniales dans le but d’associer les communautés patrimoniales aux choix d’urbanisme, de programmation culturelle et de développement local. Les personnes attachées au ruisseau des Aygalades, à l’Ecole des filles de Saint André et ses générations d’écolières, à la Cité Saint Louis, classée habitat social, ont peu à peu coopéré à fabriquer leurs patrimoines. Grâce à ce processus de recherche action coopératif, les communautés patrimoniales ont fait récit et les récits ont fait communauté.
Et ceci continue-t-il d’exister ?
Non, les commissions patrimoniales se sont arrêtées en 2013 après des élections municipales et après le départ à la retraite de la conservatrice du patrimoine. Il n’y a pas eu de renouvellement de ce poste par la municipalité. Il n’y a pas eu renouvellement des commissions patrimoines ou elles se sont essoufflées faute de portage. Néanmoins, le processus a continué, mais sous d’autres formes.
Vous avez mis en œuvre cette coopération avec la société civile en lien avec le patrimoine des quartiers nord de Marseille, en créant une coopérative, l’Hôtel du Nord. Pouvez-vous nous décrire l’idée à la base de cette coopérative, ses actions, son fonctionnement ? Comment est née cette idée originale et généreuse, associant hospitalité, commun et culture ?
La coopérative Hôtel du Nord est née en 2010 dans la période où Marseille allait être Capitale Européenne de la Culture en 2013, sur la base d’une proposition collective pour cet évènement : inviter les visiteurs de Marseille à profiter de l’hospitalité dans les quartiers Nord, à y être hébergés, à s’y balader avec leurs hôtes pour découvrir les patrimoines de ces quartiers. L’objectif était d’ouvrir 50 chambres, avec 50 hôtes et 50 itinéraires pour raconter Marseille par son Nord.
Hôtel du Nord c’est trois choses :
Une coopérative d’habitants où statutairement les habitants sont majoritaires, sachant que beaucoup de personnes y interviennent sans forcément y habiter ;
Une École des Hôtes pour apprendre ensemble à tenir une chambre d’hôte, à développer un récit, à connaître Faro, ... ;
Une marque commune déclinée de façon individuelle : accueilli par, raconté par, découvert avec et produit par.
La coopérative permet de mutualiser divers services dont les assurances, l’immatriculation comme entreprise de spectacles, une plateforme internet pour proposer nos hospitalités et de défendre nos droits comme celui d’être une agence de voyages non immatriculée. La coopérative réunit aujourd’hui plus de 80 sociétaires autour d’un projet auto suffisant au plan économique et produisant de la découverte patrimoniale. Nous avons produit une trentaine d’ouvrages présents dans chaque chambre. Ces ouvrages sont écrits par des érudits locaux et des habitants ayant participé aux recherches comme dernièrement un ouvrage sur l’urbanisme à Marseille avec un architecte, un ouvrage sur l’église Saint Louis et le récit d’un itinéraire à vélo, ... Mais aussi des promenades sonores sous forme de podcast, des jeux dont un Tarot du ruisseau, des produits locaux comme le Thé 1336 de SCOP TI qui nous permet de raconter les 1336 jours de grève des ouvriers pour créer leur coopérative.
Avez-vous cherché à étendre le principe à d’autres villes ?
Hôtel du Nord est cofondateur du Réseau Européen de la Convention de Faro, avec des collectifs, des institutions et des élus locaux. L’approche intégrée du patrimoine via l’hospitalité, des balades et des récits a entrainé des coopérations hors de Marseille comme à Oran en Algérie, en Europe, et à l’intérieur de la Métropole de Marseille. Nous partageons lors de séjours notre expérience chaque année avec des collectifs comme les Hérons de Nantes. Les relations avec la Mairie ont aussi évolué : l’ancienne Municipalité n’était pas attachée à raconter Marseille par son Nord, son histoire industrielle, coloniale, militante. La nouvelle Mairie, le Printemps marseillais, a récupéré la compétence Tourisme et intègre peu à peu Hôtel du Nord dans sa stratégie patrimoniale et touristique. Nous valorisons à travers des balades spécifiques diverses ressources patrimoniales : la nature dans la ville, l’eau dans la ville avec des parcours de l’eau, la transition écologique, l’hospitalité, ... Les relations avec l’Office du Tourisme se sont peu à peu ouvertes avec des projets de pages spéciales et on l’espère bientôt une carte touristique avec les quartiers nord.
Vous avez étendu cette idée en créant une nouvelle coopérative où vous associez de plus l’idée de recherche !
Pouvez-vous nous préciser ce qui vous a poussé à introduire de la recherche dans ce projet ?
Tant que Marseille a été Capitale Européenne de la Culture, nous n’avons pas eu de difficulté pour promouvoir nos offres. Par contre, nous avions des difficultés à exercer notre activité dans les cadres du tourisme comme sa fiscalité, ses intermédiations, ses modes de classement. Malgré les discours humanistes de l’organisation mondiale du tourisme, ce que j’appelle le « dispositif touristique » s’est avéré inhospitalier pour notre approche avec des systèmes de classement basés sur le seul confort moderne, une mise en compétition des destinations et des hébergeurs, des discriminations tarifaires entre voyageurs, l’interdiction d’entrer en relation. Nous ne pouvions pas valoriser la dimension culturelle et sociale de notre proposition, dire que nous étions une coopérative, promouvoir des tarifs différentiés pour des aidants par exemple, évoquer notre marque coopérative, ... Nous avons lancé un appel à coopération au niveau national et obtenu des réponses d’organismes proches de nos engagements : accueils paysan, auberges de jeunesse, tourisme social, tiers-lieux culturels, ... Nous avons donc lancé une 2ème coopérative, Les Oiseaux de passage, et créé une plateforme expérimentale pour sortir des systèmes type B2B qui ne permettent pas la pratique de l’hospitalité. Et nous nous sommes engagés dans une action de recherche avec des universités, pour trouver comment nous pouvions penser de nouveaux cadres d’action hospitaliers. Cela nous a conduit à développer 3 chantiers :
S’émanciper de la catégorie Touriste De nos jours, on sépare les touristes qui viennent consommer les produits touristiques de ceux qui sont de passage soit pour travailler (saisonniers, stagiaires, .), pour étudier (étudiants, apprentis, …), pour se soigner (aidants, quarantaine, …) ou pour se mettre à l’abri (réfugiés, sans domicile ou évacuées de la rue d’Aubagne). A Hôtel du nord, nous hébergeons des « passagers », c’est-à-dire des personnes de toutes catégories sans distinction, en adaptant notre hospitalité comme dans le cadre du programme Hôpital hospitalier pour les femmes enceintes éloignées de l’hôpital nord.
Cela pose des questions de fiscalité (seuls les touristes payent la taxe de séjour), de droit à la mobilité (un français a le droit de se déplacer sans visa dans 160 pays contre uniquement 5 pour un afghan), de solidarité avec des calculs tarifaires automatisés et d’accès à l’information.
Nous voulons dépasser cette séparation entre touristes et autres voyageurs qui date de la crise des années 30. Son but est de permettre à des personnes aisées de dépenser librement leur argent en voyage et de contrôler les autres qui viennent pour chercher du travail, un refuge, se faire soigner ou étudier, ... Or nous, comme beaucoup d’autres, c’est notre réalité d’accueillir les touristes comme les autres. Pourquoi ne peut-on pas s’en émanciper ?
Le 2ème chantier, c’est le classement par le confort : Les systèmes de classement ne se basent que sur le confort moderne : espace privatif, serviabilité, équipement, hygiène. Ils structurent tout le dispositif touristique des hôtels, aux campings, restaurants, plateformes et activités. Ce choix de classement date de l’expo universelle de 1900 lorsque les bourgeois ont imposé via leur Touring-club de pouvoir voyager dans leur confort. Mais cela évacue le commun, le contributif, la solidarité, la relation avec le vivant, le local, les cultures et la dissonance. Nous voulons passer du confort au réconfort, s’émanciper d’un système de relation sans relation qui privilégie la mise à distance de l’autre, qui rentre tout à fait en contradiction avec le discours officiel de l’organisation mondiale du tourisme de « découverte de l’autre » et d’engagement climatique ! Le réconfort est socialement pertinent, écologiquement sobre, économiquement accessible et fondamental humainement.
Le 3ème chantier est l’intermédiation algorithmique qui est basée sur le comparateur numérique, pour lequel on réduit l’accueil à un niveau de confort, un tarif et une géolocalisation. Pour rendre comparable, on élimine ainsi tout ce qui fait la singularité des personnes, des lieux, des séjours, soit 80% des données. Toutes ces données sensibles comme le son d’une voix ou une carte sensible qui permettent d’entrer en relation et résonance avec des personnes, un lieu, une histoire ou de la création sont ignorées.
Qu’elles sont vos ambitions dans ce domaine ? Changer la loi ?
Hôtel du Nord a déjà fait jurisprudence et s’est fait reconnaître le droit de vendre ses séjours sans être immatriculé auprès d’Atout France. Lorsque vous voulez commercialiser une nuitée et une activité, il faut être immatriculée comme agence de voyage, avec une fiscalité, une caution et une assurance spécifiques. Nous avons dû passer au départ par de telles agences, qui ne s’intéressaient pas du tout aux quartiers Nord sauf à le vendre comme option d’un Marseille incontournable. Après trois ans d’efforts nous avons obtenu de l’État de pouvoir commercialiser nos séjours en direct sans être immatriculé. Effectivement, notre ambition n’est pas de nous agrandir, de disposer de centaines de chambres ! Mais que la ville nous reconnaisse et de voir évoluer les imaginaires, les cadres d’exercice et les politiques publiques : nous avons par exemple travaillé avec ADN Tourisme qui regroupe nationalement les 1600 organismes de gestion de destination pour organiser leur rencontre annuelle sur l’enjeu d’une hospitalité de toutes les personnes de passage.
Comment évoluent-vos actions ?
Elles se poursuivent sous forme d’accompagnement et de formations : ainsi nous avons lancé une formation « du confort au réconfort » que nous réalisons auprès de foyers de jeunes travailleurs, hôtels, auberges de jeunesse et hébergements chez l’habitant. Avec l’Alliance des Tables libres et vivants, nous accompagnons la transition alimentaire de notre secteur4.
Sur la 3ème version de la plateforme des Oiseaux de passage, vous pouvez découvrir des communautés d’hospitalité regroupant des humains et des non-humains, avec leurs récits dessinés, sonores et imagés ainsi que des articles co écrits avec des scientifiques pour le grand public.
Les Oiseaux de passage est une SCIC organisée en trois collèges avec celui des communautés d’hospitalité, celui des voyagistes et enfin la recherche. Nous poursuivons l’organisation de Séminaires de recherche, comme en 2024. Mais il faut remettre tout cela à notre échelle qui reste limitée.
Peut-on apprécier l’impact de ces initiatives sur l’évolution de la société ?
Quelques initiatives montrent le démarrage de ce mouvement : Nous venons de fonder avec d’autres le Réseau Faro France qui défend une approche intégrée du patrimoine : la Fédération des Arts et de la Musique Traditionnelle en France (140 associations), les Centres culturels de Rencontres (20 centres, défendant les droits culturels), la ville de Rouen (qui vient d’adhérer à la Convention de Faro) sont parmi les membres actifs. Nous avons aussi participé à la fondation du Collectif des habitants permanant qui réunit une trentaine de collectifs pour lutter pour le droit à la ville en zones touristiques tendues.
A Marseille, nous travaillons à des Assises de l’hospitalité avec qui veut faire l’état des lieux des capacités à accueillir dignement à Marseille toutes les personnes de passage comme possible transition touristique.
C’est de moins en moins tenable de mener une politique de tourisme sans coordination avec une politique d’accueil des autres personnes de passage : il y a 700 000 apprentis et rapport du Sénat estime que 250 000 étudiants rencontrent des difficultés à se loger chaque année.
Il faut favoriser des tiers lieux hospitaliers comme le fait Habitat et humanisme, source de réconfort pour tous. On constate d’ailleurs que la mixité sociale diminue plus on monte en gamme. Et plus on monte en gamme, plus cela impact le climat avec une clientèle internationale et du suréquipement. Et que la montée en gamme accompagne la financiarisation du secteur. A Marseille en 10 ans les chambres classées une étoile ont presque disparues et celles à 4 étoiles ont triplées et dans le même temps la proportion d’hôtels affiliés à un grand groupe est passée de 20 % à 60 %. Cette tendance est renforcée par le phénomène des grands évènements et elle pousse au développement de plateformes type RBNB.
Cela souligne l’intérêt de notre travail : le sujet de l’hospitalité monte dans la société, et chez les professionnels notamment depuis le COVID. L’avenir du tourisme semble sortir de l’entre-soi et se discuter avec l’ensemble des personnes concernées et c’est une bonne nouvelle : syndicats, collectifs d’habitants, écologistes, professionnels, élus au logement...
Le dispositif touristique avec sa catégorie touriste, son classement par le seul confort et son intermédiation centralisée a été pensé il y a un siècle et il devient de plus en plus contre-productif socialement (pression foncière, grande démission), économiquement (accès aux vacances, mono-activité), écologiquement (climat, eau) et culturellement (standardisation). Il nous semble important de refonder les politiques d’hospitalité à partir de ce qui a été jusque-là ignorer comme le réconfort, la poésie et l’hospitalité.
Propos recueillis par Didier Raciné,
Rédacteur en chef d’Alters Média - Novembre 2023