Acteur majeur d’une société de contribution
Framasoft, défenseur du libre et des communs
Publié le 27 novembre 2024 par clem.alx
Pierre Yves Gosset,

Codirecteur de Framasoft, Coordinateur des services numériques

Framasoft va fêter ses 25 ans : une aussi longue durée est rare pour une association fortement engagée ! Reconnue pour sa défense militante et active du logiciel libre, de l’édition sous modèle économique du libre, des communs numériques ; initiatrice d’un autre numérique où tout ne peut pas être marchandisé, offrant une alternative aux travers des gafam ; actrice d’une société de contribution, outillant le monde associatif dans ses combats anticapitalistes, engagée dans l’éducation populaire ; Framasoft a adapté sa stratégie, avec ténacité et modestie, à chaque grand changement de l’économie du numérique.

 
Et est-ce que tu peux nous présenter Framasoft, son histoire, son évolution et ses positions actuelles ?
Tout commence en 2000, lorsqu’un professeur de math et une professeure de français dans un collège à Bobigny décident de s’intéresser à Internet, technologie qui commence à arriver dans les collèges et les lycées. Le nom de Framasoft pour fra[nçais] et ma[thématiques] découle de cette rencontre !
L’idée de ces deux enseignants était de creuser la question : « qu’est-ce qu’internet et le numérique en général peuvent apporter dans le cadre de l’éducation nationale ? ». La prof de français met des contenus pédagogiques pour le français sur un site internet, au départ un intranet, non accessible à l’extérieur du lycée. Et le prof de math, lui, met des cours, mais aussi et surtout des logiciels qui peuvent servir dans le cadre de l’enseignement. Ce premier projet s’appellera Framanet.
Petit à petit, le site grossit, grandit, il est rendu public et il prend toujours plus d’ampleur à partir de 2001. La partie réservée aux logiciels est séparé du reste du reste du site et nommée Framasoft. La partie de cours de français est aujourd’hui un site de référence, Weblettres1 , dans le milieu des enseignants de lettre.
Et en janvier 2004, il y a 20 ans, une association est créée, l’association Framasoft avec pour objectif de promouvoir la culture libre en général. Sur le site, on trouve un annuaire de logiciels éducatifs, qui, petit à petit, s’étend à d’autres types de logiciels (logiciels de retouche d’image, de musique, ...). Et peu à peu, une communauté (rapidement 2000 personnes) se crée, dans l’objectif de constituer un annuaire des logiciels libres. On est vraiment dans les années 2000, internet est très communautaire, essentiellement bénévole, très expérimental. Aussi, chacun expérimente de son côté et fait un certain nombre de publications. C’est aussi la période des blogs, etc.

 

 

Les adhérents, sont-ils tous de l’éducation nationale ?
Au départ, oui, pour la plupart, du primaire et secondaire au supérieur ; et ce sont essentiellement des enseignants. Moi-même, travaillant dans les services informatiques des universités, je rejoins l’association début 2005. Le principal projet de Framasoft, c’est l’annuaire, réalisé de façon participative et contributive. A cette époque, on voit naître un vrai foisonnement d’associations autour du libre, quasiment dans chaque grande ville de France, avec des groupes d’utilisateurs de logiciels libres et ça existe encore aujourd’hui.
A partir de 2006 - 2007, s’ouvre une nouvelle phase pour Framasoft : on expérimente d’autres projets, dont la mise en place d’un espace de publication autour du libre et du commun, le Framablog, qui est aujourd’hui encore notre principal média. On y publie à la fois des annonces, des réflexions, des interviews, des contenus courts ou parfois très longs. On y fait une forme de veille, de la curation de contenu. On lance d’autres projets, comme Framakey, qui est un ensemble de logiciels sur les clés USB (en 2007, on est encore sur un mode d’utilisation de l’informatique où il faut télécharger les logiciels, et les installer sur son ordinateur).
Framasoft 2006, c’est aussi la création d’un projet de maison d’édition, Framabook sur le principe des communs, et au sens large, des communs numériques. Les livres comme les logiciels peuvent être des communs numériques. On décide de publier des livres sous des licences libres, c’est-à-dire des licences qui permettent le partage, la réutilisation, la modification des livres par tout un chacun.
 
Elinor Ostrom n’a eu son prix Nobel qu’en 2009. Le mot commun est-il déjà repris par Framasoft ? Et celle d’éducation populaire ?
En 2006, 2007, on parle très peu d’éducation populaire à Framasoft. Quelque part, on en fait, mais un peu comme monsieur Jourdain, sans le savoir. Le tournant éducation populaire va venir plus tard, plutôt vers 2015, mais tu vas voir qu’il y a une cohérence dans tout ça, à l’époque aussi.
En 2013, il y a un événement, pour nous majeur, dans l’histoire du numérique, ce sont les révélations d’Edward Snowden. C’est l’été 2013. Edward Snowden, lanceur d’alerte qui est prestataire pour la NSA, les services du renseignement américain, part à l’étranger avec un certain nombre d’informations, parmi lesquelles la révélation de ce qui était plus ou moins déjà connu dans certains milieux, mais qui devient avéré : les services de renseignement américains ont industrialisé la surveillance généralisée du monde grâce à internet.
Comment ? Facebook est créé en 2006, et devient très populaire à partir de 2007, 2008. L’iPhone c’est 2007, et Google se popularise là aussi entre 2007 et 2010. L’informatique change complètement de forme en très peu d’années. Les usages changent : au lieu de télécharger des logiciels et de les installer, on les utilise au sein de son navigateur ou de son smartphone. L’essentiel de la production, à la fois intellectuelle, des lectures, du travail, ... bascule petit à petit dans le navigateur.
Et cela permet aux services de renseignement américains de se dire : si on est capable de surveiller les géants du numérique, on va pouvoir surveiller les données qui transitent chez eux. La surveillance de masse, économiquement impossible il y a quelques années, devient extrêmement peu chère : en surveillant neuf entreprises américaines, ils peuvent accéder aux données de milliards de personnes pour un coût qui est extrêmement faible.
On est après les attentats du 11 septembre 2001. Le décret américain du Patriot Act permet à l’Etat américain de dire aux entreprises américaines : vous n’avez pas le choix. Comme les États-Unis sont la cible d’attaques terroristes, vous devez donner accès à vos machines au service de renseignement américain. Et c’est exactement ce que démontre Edward Snowden.

 

Comment cette surveillance de masse a-t-elle été possible ?
La surveillance de masse généralisée à une échelle inimaginable a été rendue économiquement possible par le basculement de l’informatique en ligne, l’apparition des réseaux sociaux. Ces données sont aussi utilisées pour être monétisées. Les scandales comme celui de Cambridge Analytica utilisant ces données pour orienter les choix d’électeurs viennent d’avoir lieu et montrent que l’on peut manipuler facilement la démocratie, s’en affranchir. On se rend compte que du point de vue de la surveillance, de l’économie, de la démocratie, ces géants du numérique sont un problème.
Que peut-on faire ? Nous décidons de mettre en place la campagne « Dégooglisons Internet ». Nous mettons en place des services en ligne que les gens peuvent utiliser sans craindre qu’on exploite leur attention, leurs données, qu’on oriente leur choix ou d’être surveillés. Le logiciel libre apparait ainsi comme la réponse à ces déviances.
Pendant trois années, entre octobre 2014 et fin 2017, quasiment tous les mois, on sort un nouveau service, par exemple, Framapad pour rédiger collaborativement, Framadate pour faire les agendas en ligne, Framaforms pour faire des formulaires. C’est une période très intense, sachant que les révélations de Snowden ont fait réagir énormément de gens.
C’est aussi une période où on impulse un collectif, les Chatons, pour le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparent, Ouvert, Neutre et Solidaire. Le modèle dont on s’inspire c’est celui des AMAP : un minimum d’intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Le collectif réunit des artisans du numérique (la plus grosse entreprise elle doit avoir quatre ou cinq salariés) qui décident de mettre à disposition leur temps et leurs compétences pour fournir des services, comme le fait Framasoft. Chatons vise à les faire émerger ou à rendre visible sur le territoire national, en tout cas en francophonie.
Dans cette période, 2014 2020, on publie beaucoup, c’est un moment de croissance pour l’association (on passe de 2 à 10 salariés) à tel point qu’à un moment donné, ça devient très lourd pour nous. Et on décide de fermer un certain nombre de services, et de les renvoyer vers les chatons.
En parallèle de toute cette activité, on se rend bien compte que l’Education Nationale n’avance pas sur ce sujet du numérique libre et des communs. On ne peut pas lutter réellement contre Microsoft ou Apple. Le billet « Pourquoi Framasoft n’ira plus boire le thé au ministère de l’éducation nationale ? » marque la rupture formelle avec l’éducation nationale. Et on cherche des alliés pour continuer nos actions.

 

 

Dans quelles directions vous engagez-vous ?
En 2015, Framasoft va demander et obtenir son agrément Jeunesse Education Populaire, parce que l’éducation populaire nous paraît beaucoup plus en phase avec nos valeurs.
On ne l’a plus aujourd’hui. La raison est intéressante : Il y a deux ans, un décret impose que les associations qui veulent toucher des subventions doivent signer le « contrat d’engagement républicain » qui stipule qu’elles respectent le drapeau français, la Marseillaise, ... nous sommes très critiques ! Signer, c’est laisser place à une part d’ambiguïté, avec le risque qu’à un moment donné, une institution, typiquement une préfecture, viennent juger si tu es ou non un bon citoyen. L’objectif du gouvernement apparaît clairement : avoir un secteur associatif qui se tienne bien sage. C’est une atteinte très forte à la démocratie. Signer, c’est accepter la méfiance généralisée : nous refusons de signer ! On fait de l’éducation populaire sans avoir l’agrément, notamment aux enjeux du numérique, à l’usage de services en ligne alternatifs à ceux des géants du numérique.
En 2022, 2023, le principal changement, est de nous adresser principalement au milieu associatif et de faire du numérique anticapitaliste : on outille la société de contribution. C’est un terme qu’on reprend du philosophe Bernard Stiegler, qui parlait d’économie de contribution, et que l’on a étendu à la « société de contribution », c’est-à-dire finalement à une société des communs où ils auraient beaucoup plus de place.
Et si on vient me demander aujourd’hui ce que fait Framasoft, je réponds : nous outillons cette société de contribution, les gens qui veulent changer le monde. Je vois Framasoft aujourd’hui comme une structure d’appui sur laquelle les associations et les personnes qui composent les associations, qui essaient d’avoir un impact positif sur le monde, peuvent s’appuyer : nous n’allons pas changer le monde directement, mais fournir les planches, les clous et les marteaux pour les gens qui y travaillent.

 

Quand tu dis l’association j’imagine que c’est tu relies cela avec l’ESS et les coopératives ?
Oui. La difficulté, c’est que dans l’ESS, par exemple, il y a de tout. Il y a clairement des gens qui sont très orientés sur la question de l’environnement, sur la question de la justice sociale, ... ; Mais s’il y a des très belles scop, il y en a où, en dehors du principe « une personne, une voix », rien dans la mission ou la gouvernance n’est modifié par rapport au système capitaliste ou entrepreneurial plus classique. Et ce qu’on essaie de promouvoir, ce n’est pas forcément le statut, c’est effectivement les gens qui vont vouloir faire des choses pour plus de progrès social et plus de justice sociale.
Et le milieu associatif est à un moment charnière : si on laisse Gérald Darmanin et le contrat d’engagement républicain, si on laisse la marchandisation et la mise en concurrence des associations, le principal risque, c’est que, dans dix ans, on ait des associations genre le club sportif, où toute la dimension politique du milieu associatif aura disparu. C’est un discours que porte très bien le Collectif Associations Citoyennes.

 

 

Comment se situe votre action sur les communs ? Quelle est votre stratégie à ce sujet ?
Nous développons une stratégie propre aux communs et elle joue sur différents niveaux.
Le premier niveau, c’est notre communication. L’identité graphique des sites de Framasoft, les dessins, ... sont adaptés au public qu’on souhaite toucher. La page d’accueil au départ ne va pas attirer la personne qui est dans l’ESS commerciale.
Le deuxième niveau concerne notre cible prioritaire : les associations. Framaspace veut être le cloud des associations, pour qu’elles puissent partager leurs fichiers, leurs contacts, leurs agendas. Nous touchons environ 1 000 associations. Et sur ces 1 000 associations, plus de 60 % travaillent sur des sujets de transitions, transition écologique, transition démocratique, transition des territoires, autour de sujets éducatifs, d’éducation populaire. Les autres (du type club de foot de telle ville) cherchent juste un espace, mais le fait de se retrouver sur ces espaces avec une majorité de gens essayant d’avoir un impact positif sur le monde, peut jouer et les entraîner vers autre chose.
Le troisième niveau concerne nos produits : tout ce que produit Framasoft appartient aux communs et est sous licence libre, tous les logiciels qu’on propose sont sous licence libre. Nous montrons qu’il est possible d’être cohérent entre ce que l’on met en place et la façon de le faire !
Sur ces trois niveaux, on essaie d’être cohérent et de tenir à distance les gens qui voudraient faire des communs compatibles avec le capitalisme.

 

Votre modèle économique en matière d’édition va tout à fait dans le sens des communs, beaucoup plus, je crois, que votre première approche de l’édition, Framabook.
Comment situez-vous la question de la propriété ?
Notre projet, à long terme, vise à supprimer la propriété, et en tout cas, de transformer la propriété en une appartenance, en un commun. Un jardin partagé peut très bien être en commun. Ce « jardin partagé », appartient à l’ensemble des membres de la communauté qui l’administre selon des règles de gouvernance, etc. Il n’est pas la propriété de quelqu’un. Et en allant plus loin, ce jardin partagé n’est pas la propriété de l’association qui le gère parce qu’il s’intègre forcément sur un territoire, dans un quartier et, potentiellement, dans une histoire. Pour nous, tout ne peut pas être marchandisé, tout ne peut pas être approprié, tout ne peut pas être « propriété de » : c’est dans ce sens que nous pensons le futur désirable.
La terre est en commun, mais gérer la terre, c’est compliqué. Par contre, gérer le lieu où on habite sous-forme de commun, gérer le jardin partagé sous-forme de commun, gérer le logiciel sous-forme de commun, ou gérer un livre et une publication sous-forme de commun est possible et souhaitable, mais cela demande de se départir de cette fausse nécessité de la propriété.

 

Avez-vous d’autres intentions, d’autres projets liés aux communs ? Est-ce une stratégie pour vous ?
Le projet « Des livres en communs » présenté dans ce N° d’Alters Média par Christophe Masutti est probablement notre projet externe le projet le plus radical à ce sujet. Mais par contre, il est à une toute petite échelle : il concerne un ou deux auteurs, un ou deux livres par an. L’idée est de préfigurer quelque chose, d’expérimenter. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, ce n’est pas grave. On aura appris des choses.
En interne, nous expérimentons aussi ! Comme dans toute association, il y a au sein de Framasoft des personnes qui sont plus ou moins à l’aise financièrement, des CSP plus et des personnes au RSA. Et avec la période covid, c’était évidemment très compliqué pour certaines personnes de savoir comment se nourrir. On a recréé une espèce de sécurité sociale interne à Framasoft. Un compte en banque a été créé où toutes les personnes de l’association pouvaient mettre de l’argent. Et où toutes les personnes pouvaient en retirer. Ce n’était pas l’argent de l’association, mais du collectif des cotisants individuels.
C’est vraiment un principe de sécurité, essentiellement alimentaire d’ailleurs, plus que social. Et peu importe qui vient taper dans cette caisse commune. Ce sont des gens de l’association, on agit ensemble, on se fait confiance !
Pour l’instant ça marche plutôt bien. Cela ne répond pas tout à fait à ta question, on n’est pas vraiment sur une question de commun, mais la mise en place d’un système de solidarité concret au sein de l’association est une manifestation de l’esprit des communs. Ce n’est pas dans toutes les associations que tu vas trouver ça.

 

 

Nous présentons un dossier sur la sécurité sociale de l’alimentation et montrons l’exemple d’une structure très proche des communs à Marseille : les coopératives « Hôtel du nord » et « Les oiseaux de passage ».
Votre stratégie pourrait-elle vous conduire à aider ce genre d’initiative ?
Oui, tout à fait ! Nous avons choisi en 2019 – 2020 de formaliser cette stratégie en utilisant le concept d’archipellisation d’Edouard Glissant. C’est un concept évidemment intéressant, puisqu’il permet de poser la question des rapports avec d’autres structures qui portent des valeurs communes, mais qui ont des moyens différents. La difficulté, c’est le temps. Il y a des milliards de choses à faire, mais nous ne sommes que quelques individus.
Nous pouvons être un appui à plusieurs niveaux : à travers des compétences ; en mettant à disposition des outils ; sous-forme de partage et de retour d’expérience sur les outils. Nous développons ce type de rapport avec Mobicoop, Alternatiba, Open street map, Open food fact (une espèce de Wikipédia autour de l’alimentation), la SSA ..., qui utilisent les services de Framasoft.
L’un des niveaux d’archipellisation concerne le partage de compétences. Prenons un exemple :
Les communs numériques voient arriver énormément d’argent. Le problème, c’est que ne sont pas des vrais communs numériques, c’est du common washing. La communauté n’est pas réellement une vraie communauté. Le plus souvent, c’est l’Etat ou une entreprise qui décide. La ressource est en commun. Mais la communauté et la gouvernance ne le sont pas, ou très, très peu.
La distinction avec des communs réels est essentielle : nous cherchons une solution avec plusieurs structures et chercheurs, en réunissant des groupes, notamment autour des communs numériques. On essaie de se compter. Cela démarre.
Nous répondons aussi aux structures qui nous posent des questions, même si elles ne travaillent pas du tout sur les mêmes sujets que nous, mais que l’on estime être dans notre archipel.
Plutôt que de citer plusieurs exemples, mais je préfère parler d’Info climat : c’est une association d’amateurs et d’amatrices des questions à la fois météo et climat, et qui regroupe 4 000 adhérents au niveau national et qui souhaitait embaucher. Ils ont des petites stations météo et réunissent des climatologues et des météorologues amateurs. Ils sont dans le domaine de l’éducation populaire et des communs. Ils font des relevés météo, ils enrichissent une base de données accessible publiquement, partagent des infos, des compétences, des savoirs entre eux, etc.
Cette association nous a contacté à propos de l’embauche de leur premier salarié (être tous bénévoles devenait trop compliqué). Nous apportons notre expérience pratique pour renforcer leur commun.
Un autre mode d’entraide consiste à faire du « ruissellement » !
Framasoft est une association qui arrive à plutôt bien faire ses collectes en ligne : nous redistribuons auprès d’associations qui nous paraissent intéressantes et qui auraient besoin de 500 € pour se réunir. L’enveloppe est d’environ 5 000 € par an. C’est proche des principes de la sécurité sociale dont je te parlais tout à l’heure, c’est du don sans contrepartie. On cherche pas du tout à adhérer à la structure.
 
 

 

1. https://www.weblettres.net

Illustrations : David Revoy

Propos recueillis par Didier Raciné,
Rédacteur en chef d’Alters Média - Février 2024